J'ai écrit liberté ... ma journée sera heureuse. Madia.

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 Enveloppé de nature je défaille 

Les repères de la ville s’éclatent contre les rochers 

Les arbres, les champs et le vide 

Le vide ce n’est pas rien c’est même tout 

Vider le trop-plein de la ville 

Vider de sa tête les allers-retours 

Vider de sa tête les pensées cloportes 

Vider de sa tête les amours futiles 

Vider de sa tête les sucreries collantes des petits plaisirs 

Vivre en pouvant écarter les bras sans lacérer le voisin 

Le vide il faut l’écouter 

Il bruisse, mais il faut se rendre disponible pour lui 

Le vide c’est sentir que rien n’est indispensable 

Dans le vide la mort, la vie sont un couple échangiste 

La mort ne vit que par la vie 

La vie ne vit que par la mort 

Rien ne nous appartient 

Dans le silence entre les soupirs d’un vent liquoreux 

Où la tisane du soir permet de voir dans le sommeil les rêves 

Images des oublis d’une journée à ne rien être 

Que chair vivante 

 
 Extrait de "J'ai écrit liberté ... ma journée sera heureuse "Madia. Editions Le Capital des Mots, 2023.


Madia est poète octogénaire.